HighwaytoHell

HighwaytoHell

Jeudi 10 décembre 2020 à 16:09

 Le verdict est tombé je suis malade. Ca fait un peu plus d'un mois que je suis au courant, maintenant, que je ne guérirai jamais. Il n'y a ni traitement, ni recherche en cours qui permettrait de croire à un traitement futur. On peut gérer les symptômes. Mais bon, j'atteindrai jamais l'âge de la retraite. Les effets secondaires pourriront mon existence toute ma vie. Et on peut même pas réellement estimer les dégâts que les réactions inflammatoires que je fais depuis l'enfance ont infligés à mon corps et à mon cerveau. Tu m'étonnes que mes migraines étaient douloureuses. Mais y'a une logique derrière, je me déteste, mon corps se déteste, tout va bien. 

J'ai passé 10 ans de ma vie à survivre à ma dépression pour apprendre que ma vie serait nulle quoi qu'il arrive. Et vu l'année qu'on vient de passer, l'envie de se mettre une balle est quand même difficile à ignorer. Rien ne me garde ici à part un instinct de survie trop puissant pour moi. Vous imaginez pas la puissance mentale que demande le suicide. Les réflexes de survie, la peur de la douleur et  de la mort, surtout quand on l'a déjà frôlé, sont extrêmement dissuasifs. Et la volonté d'un dépressif de longue date, c'est pas exactement la plus puissante qui soit. Je veux mourir dans mon sommeil, mais de toute façon le traitement me laisse dormir de manière aléatoire. Doper un insomniaque; ça aussi c'est conceptuel. Ca fait des années que je dis que je déteste le sens de l'humour de la vie, donc là elle se lâche. Content de voir que y'en a qui s'amusent. Le seul moyen de relativiser que j'ai, c'est de me dire que mon existence pourrait facilement être encore pire. Mais y'a plus rien de positif à l'existence. Je vois pas quel genre de bonheur je pourrais toucher du bout des doigts. J'aurais vraiment détesté mon existence de bout en bout.  Aurais mieux fait de me pendre avec le cordon ombilical ça aurait fait gagné du temps à beaucoup de monde. Si ma banque accepte de me laisser débloquer MON argent, je pourrais avoir un lit et un bureau et par conséquent le droit à une chambre. Le luxe, ça fait quasi deux mois que je vis dans un espace commun, je supporte plus la présence de quiconque actuellement. l'afterglow m'a permis de tenir une semaine hors de l'eau, maintenant c'est le retour dans les abysses. Qu'est-ce qu'on s'amuse. Ceux qui meurent sans trop de souffrances ne connaissent pas leur chances. Je suis pas assez drogué pour positiver. Que cet univers aille se faire foutre un peu. L'humanité repousse chaque jour les limites de l'intolérance, de la bêtise et de la haine: Je suis plus assez fort pour faire le tri et la fille que j'aimais est loin à jamais de moi. Meilleure chose que je pouvais faire pour elle. Sûrement pour moi aussi.  Je vais probablement mourir d'un arrêt cardiaque bientôt et ça sera bien fait pour ma gueule. Je suis si fatigué et en colère. Mais bon. Je relativiserai et je vais tenir encore un peu, parce que j'ai pas le choix. Univers de merde.

Mercredi 1er juillet 2020 à 0:00

 https://www.youtube.com/watch?v=7ss-xmvLGFw

Si mes mots te pèsent, j'y suis pour rien.

Je te vois bien dire ça. Il est minuit. Voilà.

Samedi 20 juin 2020 à 1:33

Et dans la pluie d'étoiles filantes de mes rêves brisés, je demeure. 
Dans le torrent de couleurs incandescentes d'un réél trop brûlant, je demeure.
Véritable ombre, dessiné par tout ce que je ne suis pas, ne suis plus.
Mourir pour quelqu'un est facile. J'aimerais pouvoir faire ça. 
J'aime ce blog. Ses ombres sont rassurantes. 
Dans les ténèbres de ma douleur sanctifiée, autant par idiotie que par fierté, je demeure.
Je ne vis plus que dans mes rêves depuis longtemps. Tous les jours je meurs, je revis la nuit tombée, phénix de pacotille. 
L'été va passer et encore une fois l'orage reviendra tout ruiner, pendant que sous la pluie, je demeure. 
Je suis fatigué. Avec ma béquille, je demeure.

Mardi 24 mars 2020 à 0:49

Sérieusement, les gens ne savent même pas s'ennuyer sans faire chier? Terrible ça. J'ai hâte de voir le nombre de suicides pendant la période de confinement un peu, qu'on rigole. Qu'est ce qu'on se marre. L'espèce entière tend à montrer sa nullité dans son ensemble. Les optimistes doivent vraiment passer de sales journées aussi. Bon courage au personnel médical.

Moi je découvre des musiques et mon dos meurt à cause du télétravail. J'aurais bien besoin de marcher et de me discipliner un peu pour améliorer mon hygiène de vie déplorable. Je mange une fois par jour minimum, franchement vu mon état psychologique du dernier mois, c'est globalement un miracle. Le taf occupe mes pensées et je joue avec mes frangins quand je peux, ça aide beaucoup à ne pas juste se trancher les veines dans la baignoire. Bientôt meilleur analyste SOC du pays à ce rythme là. Tss. Chaque seconde de pensée disponible, je dérive vers un des nombreux sujets douloureux à disposition que je n'arrive pas à process. 

La mort de mon chien. Ma solitude extrême. Ma rupture. Le fait épineux que ma première copine sort avec mon meilleur ami. J'arrive pas à gérer ça correctement d'ailleurs. Mais ça pour le coup c'est mon problème pas le leur. Mais ça accentue d'autres problématiques sous-jacentes, comme ma place dans la team liquid, mes complexes d'infériorité et le fait que je hurle seul dans ma tête sans être capable jamais de trouver la paix. Ca ne s'arrête pas. Vous avez déjà été corner sur un ring à prendre coups sur coups en priant juste pour que la cloche sonne la fin? Voilà ma vie. Depuis 3 mois. Tiens, 00.42.

Entre Pomme et la musique que j'ai écrite, la moindre seconde de silence se transforme en enfer mental. Mais me noyer dans le bruit étouffe tout le plaisir que j'ai à écouter des sons. Tout devient fade dans cet appartement qui est dans la ZONE. Entre une mosquée, une prison, un centre social et une univ'. Ca en dit long sur la populace qui trâîne. Bagnoles défoncées, connards qui klaxonnent dans la ruelle TOUS les matins, les mêmes en plus je suis sûr, insultes en français et en arabe en bas... Yes. Je suis heureux d'être là. 6 mois et je me casse. Foutre le feu à l'immeuble/quartier en partant ne serait que justice. Une forme de dératisation quoi. Une désinfection plutôt. Plus dans le thème. Les voir grouiller au supermarché a fait remonter instantanément toute ma misanthropie pourtant sous contrôle depuis un moment.

Ecoutez de la musique.
C'était random, mais c'est encore le mieux que vous puissiez faire.
J'aimerais juste de mon côté, que mes simples rêves arrêtent d'outclass la réalité si fort que je n'ai plus envie d'exister parmi vous mais juste de me vider une bouteille de somnifères dans la gorge en priant pour jamais me réveiller. Et que la réalité cesse d'empirer chaque semaine qui passe, ça commence dangereusement à se voir là.

C'est bientôt son anniv'. Je déteste l'ironie putain. 

Mardi 11 février 2020 à 5:34

 Je suis de retour ici. Comme à chaque fois que ça va trop mal dans ma vie et que dans ma tête résonne les mêmes phrases pseudo romantiques en boucle, litanie interminable et plaintive. Evidemment, je n'ai été heureux qu'un court instant que j'ai déjà payé très cher et que je risque de payer encore longtemps. Shame on me. L'univers gagne toujours. Nobody exists on purpose, nobody belongs anywhere, come watch TV. I get it. J'ai perdu depuis longtemps. Je ne suis plus une bonne personne. J'avais au moins ça à quoi me raccrocher quand j'étais adolescent. J'étais gentil et je me détestais pour ça, parce que je l'imaginais cause de mes soucis. Maintenant je suis juste une enflure pragmatique et je me rends bien compte que le monde n'est qu'un gigantesque tas de merde. La vraie force aurait été de réussir à rester positif pour moi et pour les autres malgré ça. Parce que de toute façon la vie ne sera qu'un gigantesque et très long coup de poignard dans le dos. Le bonheur n'existe pas. J'ai vécu une expérience affreuse sous mescaline. La première pensée que j'ai eu quand j'ai réellement fini de tripper c'est que la molécule m'avait bien roulé. La seconde c'est que j'aurais préféré mourir que de vivre ça. La troisième, ça a été de me dire que mourir enfin de compte c'est encore ce qui aurait pu arriver de mieux. Dommage que la seule chose que tu risques c'est la folie vue la quantité qu'il faut bouffer pour arriver à un vieux LD50 Quand tu cesses d'être une lumière dans le monde, tu deviens automatiquement les ténèbres des autres. Leur faisant perdre à ton tour leur lumière. Cercle vicieux. Spoiler, on est déjà nombreux à faire partie de ceux qui feraient mieux de ne pas exister.Les gens ne changent pas. Tout le monde va vers le pire et s'assombrit. Grandir, c'est apprendre que le monde est un tas d'immondice. J'ai grandi vite et j'ai oublié qu'il fallait ne pas faire partie du tas . Vous avez déjà vu Black Lagoon ou Sin City? C'est simplement la réalité. Une ville pourrie qui souille tous ceux qu'elle touche.   Félicitations à tous. L'enfer c'est les autres tout ça. Lu quelque part que ça voulait pas littéralement dire ça, mais j'ai la flemme de me taper la comédie de Dante pour vérifier. J'ai pas encore 23 ans et je suis vide. Je n'ai pas d'espoir, pas d'avenir, pas de plan. Je n'ai jamais été aussi seul. C'est l'autre truc que j'ai compris avec mon expérience sensorielle de merde. Je suis seul, personne ne comprend ce que je dis ou uniquement de travers pour que ça corresponde à leur vision tordu par la subjectivité de leur univers. Et c'est sûrement réciproque, loin de moi l'idée de m'élever au dessus de la masse. Mais juste, la sensation d'être aimé et compris me manque. Avoir un purpose me manque. Le temps où l'adolescence excusait mon manque de qualité me manque, parce qu'au moins il y avait des possibilités. Mon jeu semblait bon et en réalité ce n'était que des cartes vouées à me piéger moi même.  Nobody exists on purpose, nobody belongs anywhere, come watch TV. I get it... Je suis seul. Je sais pas comment je vais tenir, 6 mois dans une ville que je n'aime pas, loin des rares personnes qui peuvent me changer les idées ou m'apporter de quoi le faire, sans thunes et avec un job qui ne me plaît pas, le tout à quelques kilomètres de la vie que j'avais espéré avoir mérité avec la fille que j'aime. L'univers à un sens de l'ironie vraiment merdique. J'aimerais bien qu'il s'attelle à ruiner l'existence des autres, c'est bon la mienne est brisée. See ya'.

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