Il n'y a pas grand chose à dire. J'ai généré moi même de l'énergie. Ce fut bref, mais agréable. La maladie le sport ainsi que les tâches que j'ai exécutées pour mon père m'ont épuisés. Première fois depuis longtemps que je ne tue pas la maladie en deux jours. Cette foutue bronchite/trachéite carabinée me fatigue pas mal. J'arrive à la canalyser le jour. Et quand vient la nuit, je tousse, je m'étouffe, c'est assez atroce. Genre pour de vrai et tout. J'en choppe rarement, c'est pour ça que mon corps se défend mal. C'est pour ça aussi qu'il doit s'en débarrasser tout seul. Bon y'a un risque que ça parte en pneumonie, mais je suis un guerrier, ça n'arrivera pas. Ou alors je la renverrai chez sa mère. Je meurs quand je veux. 

Demain, je sors. Je vais tenter de m'amuser. Il faut distraire mon esprit, lui redonner un peu foi en l'univers. Casser ma mécanique impitoyable capable de broyer tout espoir. Si jamais y'a une chance que ça marche, je la saisirai. Et si dans dix ans, je me rend compte que c'était faux j'aurais au moins la satisfaction d'avoir essayé, et prouvé que quand j'étais gosse, j'avais tout compris, et qu'on aurait jamais du me dissuader de me noyer.

Je ne crois pas au destin. Je ne pense pas aux concepts karmique, ils me laissent sceptique. Je crois par contre que la société endommage une partie du soi, et qu'il faut la trouver pour devenir un être stable, et cesser d'un électron en permanence arraché à son milieu. Je vais essayer, pour une fois, de considérer que toute ma logique, aussi infaillible me semble-t-elle, aussi évidente qu'elle semble l'être, que j'ai lié à l'instinct d'une manière si profonde que mes raisonnements par pattern sont devenus efficaces sans même me coûter de réels efforts, que tout ceci, ne soit qu'une erreur. Je vais tenter autre chose. J'ai besoin de croire en quelque chose. Depuis que j'ai cessé de croire en moi, en les autres, puis en l'amour, puis dans tous les autres concepts porteurs, j'ai cessé d'exister en partie, je dois retrouver ça, même si j'ai créé des millions de barrières logiques, supposées me protéger contre ça. Je dois retrouver ce qui faisait de moi un type bien, que l'on discerne difficilement dans le cynisme, mon côté désabusé, et mon pessimisme chronique. Peut être bien que je vais devenir un connard, mais là, j'essaie déjà d'être.

Au fait. Il avait beau pleuvoir, j'avais beau être complètement crevé, avoir eut peur que tu annules parce que j'avais pas de nouvelles... Tu rayonnais, dans cette foutue Eglise. J'ai failli pleurer rien qu'en y pensant. Tu es Transcendance.