Je suis de retour ici. Comme à chaque fois que ça va trop mal dans ma vie et que dans ma tête résonne les mêmes phrases pseudo romantiques en boucle, litanie interminable et plaintive. Evidemment, je n'ai été heureux qu'un court instant que j'ai déjà payé très cher et que je risque de payer encore longtemps. Shame on me. L'univers gagne toujours. Nobody exists on purpose, nobody belongs anywhere, come watch TV. I get it. J'ai perdu depuis longtemps. Je ne suis plus une bonne personne. J'avais au moins ça à quoi me raccrocher quand j'étais adolescent. J'étais gentil et je me détestais pour ça, parce que je l'imaginais cause de mes soucis. Maintenant je suis juste une enflure pragmatique et je me rends bien compte que le monde n'est qu'un gigantesque tas de merde. La vraie force aurait été de réussir à rester positif pour moi et pour les autres malgré ça. Parce que de toute façon la vie ne sera qu'un gigantesque et très long coup de poignard dans le dos. Le bonheur n'existe pas. J'ai vécu une expérience affreuse sous mescaline. La première pensée que j'ai eu quand j'ai réellement fini de tripper c'est que la molécule m'avait bien roulé. La seconde c'est que j'aurais préféré mourir que de vivre ça. La troisième, ça a été de me dire que mourir enfin de compte c'est encore ce qui aurait pu arriver de mieux. Dommage que la seule chose que tu risques c'est la folie vue la quantité qu'il faut bouffer pour arriver à un vieux LD50 Quand tu cesses d'être une lumière dans le monde, tu deviens automatiquement les ténèbres des autres. Leur faisant perdre à ton tour leur lumière. Cercle vicieux. Spoiler, on est déjà nombreux à faire partie de ceux qui feraient mieux de ne pas exister.Les gens ne changent pas. Tout le monde va vers le pire et s'assombrit. Grandir, c'est apprendre que le monde est un tas d'immondice. J'ai grandi vite et j'ai oublié qu'il fallait ne pas faire partie du tas . Vous avez déjà vu Black Lagoon ou Sin City? C'est simplement la réalité. Une ville pourrie qui souille tous ceux qu'elle touche.   Félicitations à tous. L'enfer c'est les autres tout ça. Lu quelque part que ça voulait pas littéralement dire ça, mais j'ai la flemme de me taper la comédie de Dante pour vérifier. J'ai pas encore 23 ans et je suis vide. Je n'ai pas d'espoir, pas d'avenir, pas de plan. Je n'ai jamais été aussi seul. C'est l'autre truc que j'ai compris avec mon expérience sensorielle de merde. Je suis seul, personne ne comprend ce que je dis ou uniquement de travers pour que ça corresponde à leur vision tordu par la subjectivité de leur univers. Et c'est sûrement réciproque, loin de moi l'idée de m'élever au dessus de la masse. Mais juste, la sensation d'être aimé et compris me manque. Avoir un purpose me manque. Le temps où l'adolescence excusait mon manque de qualité me manque, parce qu'au moins il y avait des possibilités. Mon jeu semblait bon et en réalité ce n'était que des cartes vouées à me piéger moi même.  Nobody exists on purpose, nobody belongs anywhere, come watch TV. I get it... Je suis seul. Je sais pas comment je vais tenir, 6 mois dans une ville que je n'aime pas, loin des rares personnes qui peuvent me changer les idées ou m'apporter de quoi le faire, sans thunes et avec un job qui ne me plaît pas, le tout à quelques kilomètres de la vie que j'avais espéré avoir mérité avec la fille que j'aime. L'univers à un sens de l'ironie vraiment merdique. J'aimerais bien qu'il s'attelle à ruiner l'existence des autres, c'est bon la mienne est brisée. See ya'.