HighwaytoHell

HighwaytoHell

Mardi 31 juillet 2012 à 1:43

 Je m'ennuie sans toi.
Nah.

Lundi 30 juillet 2012 à 21:15

 Lumière.  Flash lumineux. Les yeux qui brulent. Douleur foudroyante dans le ventre. Envie de hurler. Ma bouche reste close.  Liquide lacrymal qui s’écoule sur mes joues. Je suis allongé. Mon dos fait échos à mon abdomen. Des ondes de douleurs le parcourent. Je souffre le martyr. J’arrive enfin à prendre une première inspiration. L’air rentre par ma bouche, et arrive dans mes poumons, brûlant tout sur son passage. J’hurle à la mort. Cerveau qui refuse de fonctionner. Je ne suis qu’un tas de chair endoloris. Mes deux bras sont inertes. Mes jambes se débattent furieusement, par réflexe devant la douleur.

Des voix. J’entends des voix. Dans ma tête. Et en dehors. Tout raisonne.

Et soudain…

Le silence.
La paix.

Mon corps cesse sa pseudo crise épileptique. Mon cerveau recommence à fonctionner. Et enfin, j’ouvre les yeux. Hell yeah. C’est officiel, je suis mort. Mais je ne pensais pas aller au paradis après. Je suis en plein milieu d’une clairière ouverte et lumineuse. Des arbres entourent l’endroit, comme pour le cacher aux yeux du monde. J’entends le bruit de l’eau qui coule. Doit y avoir une cascade pas loin. Je lève les yeux vers le ciel. Magnifique. Bleu profond, avec un soleil éclatant.

J’ai était téléporté dans un pays où c’est l’été. Cool. Faudra que je songe à me prendre des voitures dans les côtes plus souvent. Trêve de sarcasme. Je ne comprends pas grand-chose là.  Puis y’a deux secondes, j’entendais des voix. Donc, je suis fou ? Mort ? Ou bien, je suis dans le coma, et mon corps est plongé dans une transe hallucinatoire, pendant qu’on s’occupe sur moi, sur Terre ?

-A la fois rien, et tout ça à la fois.

J’ai même le droit à l’hallucination du divin prophète évidemment invisible qui va me guider dans ce monde de fou que je vais devoir sauver d’un grand malheur, on parie ?

-Quel petit esprit étriqué tu as. Tu débordes de sarcasme. Je suis derrière toi. Se servir de ses sens, c’est parfois mieux que réfléchir. Surtout vu tes capacités visiblement limités.

Volte face. Créature de petite taille. Genre très petite taille. Sans formes réelles. Une tache d’ombre, qui semblait consistante, et pourtant. Ce qui la constituait était en mouvement perpétuel à l’intérieur d’elle-même. Merveilleux.

-Ca surprend hein ?
-Pas autant que t’entendre parler dans ma tête et lire dans mes pensées, cela dit.
-Pourquoi tu te fatigue à parler alors ?

Pas faux. Reflexes. Bon il va m’expliquer, le truc, là ?

-Je suis pas un truc.
-Tu es quoi, alors ? Et je suis où, au juste, là ?
-Tu ne devines pas ? Tu vois bien que t’es pas mort.
Donc j’ai été téléporté après un accident de voiture dans un endroit où les lois de la physique que je connais n’existent pas comme elles sont censées être. Tellement plus logique de croire ça que mon décès. Evidemment.

-Hé ! J’ai dis que tu étais en vie ?

Bon d’accord, là, il me gave. Je comprends rien, et il se fout de ma gueule.

-C’est toi qui est nul, pas moi qui me fout de toi.

Et il disparut. Comme ça. En laissant, une trace sur le sol. Une trace qui ressemblait fort à un S. Il a signé ? Ce truc à signer ? Respirations. Inspirer, expirer. Ne pas paniquer. On avance, et on réfléchira après, mec. On avance, c’est tout. Ne pas penser. Surtout. Se dire qu’on est en vie, quelque part. Se dire qu’on a pas perdu famille, amis, repère en une fraction de seconde.

Une musique s’éleva, alors que mes pas me conduisaient là où ils pouvaient après avoir choisi une destination aléatoire. Sauf qu’il n’y a rien d’autres que des arbres. Des arbres trop loin pour cacher des mélomanes. Même avec des enceintes, je n’entendrais pas aussi nettement. Le son semblait provenir de nulle part et de partout à la fois. Je continuais à avancer. Piano. Mélancolique et puissant. Crescendo.

Le volume continuait de monter. Mon corps entra en résonnance avec. Chaque particule de mon corps semblait vibrer au rythme de la mélodie. Mon cerveau se vidait. La fatigue, monta brusquement.

Soudain.

Silence.

Et Elle apparut.

-Salut !

Sourire enjôleur. Elle était nimbée de lumière.

-Salut, Elena.

Hell, yeah.

Samedi 21 juillet 2012 à 4:29

 Le ciel est rougeoyant. L’air balaie un spectacle de désolation. L’odeur de mort envahi mes naseaux. Le feu partout. Battement d’aile puissant. Se pose au milieu du Chaos. Au milieu de cadavres, dans des états déplorables. Eventrés, en plus moins de morceaux. Brulés. Ou juste broyés. Pittoresques. Maisons détruites, comme soufflées par des tornades. Je sens la rage gagner. Le feu bout au fond de mon ventre.

 

Hurlement monstrueux, hurlement ardent.

Réveil. Hurlement qui fait échos à celui de la nuit. Mon portable. Putain. J’aime être levé délicatement. Genre par du Bullet of my valentine à fond. Sauf que ça c’est la sonnerie des appels. Et on appelle plus les gens, à quatre heure du mat’.

-Ouais allô ?
-Je te réveille ?
-A ton avis, Elena ?
-Je dirais oui. A la voix. Mais avec toi, on sait jamais. En plus tu réponds toujours.
-Tu verrais ma sonnerie…
-Je me doute de ce que c’est .
-Dis moi que tu m’appelles pour une bonne raison.

J’appuyais à l’oral sur le « bonne ». Pas la première fois qu’elle avait la lubie de l’appel nocturne. Pas dérangeant d’habitude, mais là je dormais. Mieux, je rêvais. Pas le meilleur, mais ça se prend. On n’a pas tous la chance de rêver souvent.

-Euh…
-Trouve. Vite.

Excédé, je me laissais retomber sur mon oreiller, portable toujours à la main.

-Non, mais en plus y’avait vraiment une raison !
-Tu vas pas me faire le coup du poisson rouge, quand même ? Pas à cette heure-ci ?

Elle en avait rien à faire de l’heure. Et avait tendance à oublier que je dormais, des fois. Rarement, mais n’empêche que.

-Ha oui. Ramène-toi.
-Maintenant ?
-Bien sur !

Quand j’vous disais, qu’elle s’en foutait, de l’heure…

-Donnes moi une bonne raison de bouger mon pieu à quatre heure du mat’, pour venir.
-Y’aura de la bière ?
-Mais encore ?
-Tu me verras en pyjama ?
-Je m’en fous. Dis-moi pourquoi tu veux que je vienne. Sinon je raccroche et je pionce.
-Tu dormiras pas .

Elle n’avait pas tort.

-Tu fais chier.
-Je sais. En plus je te nourris et te désaltère. Tu ne peux pas refuser.
-Tu me nourris ?
-Pizza. Aller, viens, j’ai besoin de toi.

Elle raccrocha. Dites-moi que c’est une blague. Ou une prolongation foireuse de mon rêve. Genre mise en abîme. Et là, j’étais sensé me réveiller. J’attendis, quelques secondes. Fait chier.

Se lever, la tête encore embrumé par le sommeil. Parce que, oui, j’obtempérais. J’allais vraiment y aller. Marcher quinze minutes dans le froid, sans même savoir pourquoi. Pendant que je pestais à voix haute contre Elena, pour son manque d’informations et d’égards à mon sommeil, contre moi, pour être assez con pour me bouger à cette heure, et contre l’univers entier, parce qu’il le valait bien, je pris mes affaires, et me préparais à sortir.

Je pouvais me permettre tout le bordel que je voulais, y’avait personne à la maison. Pour les trois jours à venir j’étais seul. J’aurais pu en profiter pour me sociabiliser un peu, mais non. Et l’autre qui en profitait… Blouson en cuir sur le dos j’sortais en claquant bien la porte de devant d’exaspération.

Musique dans les oreilles, et j’étais parti. Il pleuvait. Fort. J’voyais rien. Et j’avais froid. Génial. La raison avait intérêt à être excellente. Sinon quoi ? Pas comme si j’allais m’énerver sur elle. Désarmante, cette fille.

Marche, sur les pavés. Musique à fond. Sous la pluie. Ca serait pas désagréable, si je n’avais pas perdu potentiellement six heures de sommeils pour. J’étais plongé dans mes pensées. Dans ma musique. Tellement plongé dedans que j’ai pas vu la voiture qui arrivait dans le virage. Que j’ai pas vu, quand elle a fait des appels de phares en tentant de freiner. Par contre, j’ai bien senti le véhicule me percuter, emporté par ses pneus glissant sur les pavés trempés.

La seule question que je me pose, maintenant, c’est…

Bordel, je suis où ?

Vendredi 20 juillet 2012 à 12:16

 Pas cher. Vraiment pas cher. 
J'allais pourtant passer de bonnes vacances. En fait, elle seront juste moins mauvaises que prévues. Et encore, j'attend la prochaine mauvaise nouvelle, que j'puisse enfin dire que j'ai eut un été de merde. Elle me manque, c'est tout. Est ce vraiment si dur à accepter?

Jeudi 19 juillet 2012 à 1:16

 Je suis fatigué. De pas pouvoir dormir, même en le voulant, même en me crevant. 
Je t'aime s'too. Laisse moi une chance. On pourrait être tellement plus...
Je t'aime. Ca crève les yeux. Tout le monde le voit bien. Alors pourquoi tu refuses de le voir, hein?
Je t'aime. Pas toi? 
Wait and see.

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