HighwaytoHell
HighwaytoHell
Dimanche 22 avril 2012 à 20:37
I dunno. I believed. And i'll believe again until my last breath.
Just because when i'll don't believe, i'll want my death, suddenly.
Love you.
Samedi 21 avril 2012 à 16:01
Comme d’habitude. Fais chier. Je suis venu pourquoi ? Je ne me souviens pas. Je vomi. A côté du canapé. Y’avait personne. De l’eau. Enfin de l’alcool. Mon estomac putain. Je suis où ? Mhm. Musique dans ma poche. « Trust in, my self righteous suicide ». Mmh. Pas une musique assourdissante. J’étais donc en suffisamment bonne compagnie pour pas trop m’isoler. Tss. Déduire ça à partir d’une musique. Vive la prévisibilité.
Haut le cœur. La lumière de l’écran fait mal. Je vomi, mais à vide. Douleur intestinale. Bruit écœurant. J’ai mal. Je veux pas me lever. Je veux mourir. Mon crâne putain. Soif. « I cry when angels deserve to die… »
Tituber. Se maintenir debout. Marcher. Et taper dans une putain de table avec son genou. Vive les lendemains de cuites. Bouger. Arriver à une porte, ouvrir. De la lumière bordel. Encore. Mes yeux fondent. Obligés de fermer les yeux et de s’assoir à l’aveugle.
« T’as réussi à te relever ? Avec ce que t’as pris ?
-Faut croire.
Youpi. Me souviens de rien. Et t’es qui toi ? Haut le cœur.
-T’es qui ?
Raffiné, subtil… Mec bourré quoi.
-Génial, tu ne te souviens même pas de moi. Dire qu’on a failli s’embrasser.
Ha ? J’ai fais ça moi ? Et quoi d’autre ?
-Vas-y, balance. J’ai fais quoi d’autres.
-T’as dansé.
-Ha ouais. Carrément.
Fais chier. Avais dis : jamais de danse bourré.
-Sobre.
-T’as dut confondre. Je danse pas. Encore moins sobre .
-Genre sans avoir bu je pourrais confondre. T’es encore plus con le lendemain de la soirée que torché.
-Nan. Torché je peux plus parler, c’pas pareil.
-Touché.
Instant de réflexion dans ce qui reste de mon cerveau.
-Attend… On a failli s’embrasser. Avant ou après la danse ?
-Pendant. Mais puisque t’as oublié dans l’alcool qui j’étais ça change rien.
Mais je drague pas sobre moi, normalement. Je drague qu’entre le moment où je vomis et celui où je m’évanouis…
-Et tu t’appelles ?
-Laura.
Elle soupirait. Je devais la saouler.
-Enchanté.
-Pas moi.
-Je m’en doute. Sinon tu ne m’aurais pas mis un râteau dans les dents.
-T’es qu’un connard.
-Ha. Bah merci.
Trop mal pour lutter. Elle pouvait me traiter de ce qu’elle voulait. M’insulter dans toutes les langues. Je n’étais pas en état de me défendre.
-T’as réussi à m’oublier. Tu voudrais que je te lance des fleurs ?
-Tant que c’est l’orgueil qui parle, tu peux dire ce que tu veux… Mais je crois que mon état est lié au fait que tu m’aies mis ce râteau.
-J’en doute. D’après ce que j’ai compris, t’es plus du style à draguer à droite à gauche. Et finir dans cet état.
-Une fois complétement bourré. Pas sobre. Puis je prends jamais à ce point.
-C’est une excuse ?
-Peut être.
Envie de vomir. Haut le cœur, bruyant et incontrôlable. Bordel. Je me mets jamais dans des états pareils…
-J’ai bu quoi, pour morfler à ce point ?
-On a retrouvé trois bouteilles à côté de ton cadavre. Tu en as bu 2. Et bien amoché la dernière.
-Et je suis encore en vie ?
-Malheureusement.
-Dis pas ça . Tu dois vraiment être belle pour que je prenne la peine de te draguer sobre.
-Tu ne peux vraiment pas être plus subtil ?
-Bois ce que j’ai pris et essaie de l’être.
-J’aime pas l’alcool. Vois pas l’intérêt de finir dans votre état.
-Oublier le râteau qu’on vient de prendre ?
-Et perdre définitivement ses chances ?
-Ca dépend. Souvent, ce genre de plan foireux, tu ne peux voir la personne en question qu’une fois. Parce qu’elle ne fait pas directement parti de ton cercle d’amitié. Ouais, vas-y comment j’cause riche …
Envie de vomir. Encore.
-C’est mon cas ?
-Ouaip. Enfin je présume que je savais que tu étais contre l’alcool. J’imagine que si je m’étais imaginé la moindre chance j’aurais pas fais ça.
-Tu te connais vraiment si bien que ça ?
-Passer une dizaine d’années seuls, ça aide à se connaître. Files une bassine, sinon je vais redesigner la cuisine en mode déco’ zombie
-Tiens.
J’entends la porte de l’armoire claquer, au grand dam de mon cerveau qui manque d’imploser. Je tends le bras à l’aveugle. Et j’eus le bonheur de ressentir, avec une délicatesse toute féminine, l’objet m’arriver droit dans la mâchoire.
-Merci.
Je commençais à m’habituer. J’ouvris enfin les yeux, avec l’objectif de voir. Bon en effet, Laura était plutôt jolie. Brune, taille moyenne, cheveux longs. Plutôt fine de stature.
-N’empêche que j’avais pas tort.
-Mmh ?
-T’es plutôt bien foutue.
Raffiné, toujours.
-Connard va. Aller, fini de te purger. Je t’amène de l’eau.
Brulure de l’estomac. Crispation violente de l’abdomen. Bruit d’agonie sur fond de rot. J’adore. Et ce mal de crâne. Douleur des plus bourrines. Insoutenable. J’éternue, manie étrange que j’avais, lorsque mes maux de crânes devenaient insoutenables. Encore. Nouvelle pointe de douleur. La mort semblait vachement agréable, comme destinée, pour le coup.
-Tiens bois.
Elle posa délicatement la verre à côté de moi et alla même jusqu’à me servir.
-C’est gentil. Sont où les autres ? Je doute être le seul à avoir besoin de soins.
-Sarah s’occupe des autres. Tu la remets, au moins, Sarah ?
-Ouais, t’inquiète pas, elle je la vois beaucoup plus souvent.
-Ouais, je sais.
Son ton était devenu hostile. Mal au crâne. Je bus. Chaque gorgée coulée le long de ma trachée, rafraichissant ma gorge endolorie par les rejets acides.
-Elle a pas voulu s’occuper de moi, c’est ça ?
-Ca ne te plait pas que ça soit moi qui le fasse ?
-Ca répond pas à ma question. Non, c’est bien mieux que ça soit toi. Sarah en a marre de me voir en mode zombie. Elle a tendance à avoir la douceur d’un général de l’armée.
-C’est moi qui lui ai demandé. Je voulais pas lui laisser tout le taf’.
-Ok.
Pas en état de réfléchir. Me sers un autre verre, maladroitement. Elle m’assiste dans cette tâche d’une difficulté remarquable.
-Merci, Laura. Désolé.
-Désolé ?
-De mon état. Mais au moins, maintenant je sais pourquoi j’ai voulu te faire la cour.
-Explique.
-Gentille, plutôt jolie, intelligente. Esprit de sacrifice en plus.
-C’est une dernière tentative désespérée de me mettre dans ton lit ?
-Ca serait le cas tu crois que je pourrais y faire quoi que ce soit, dans ce lit ?
-Touché.
Nouvelle gorgée. L’eau bien froide fait un bien fou.
-Pourquoi t’as refusé ? Je veux dire, si on a failli s’embrasser, c’est ça te tentais bien, non ?
-Comment tu présentes ça toi.
-J’ai tords ?
-Peut être.
Elle eut un petit rire. Mon ventre s’apaisait un peu. Pas mon crâne.
-Aller répond.
-Pas la peine. On se reverra pas.
-Justement. Tu perds quoi ?
-Mmh. Disons que je m’engage que quand je suis amoureuse. Et quand je suis amoureuse, je suis jalouse. Et vu ta réputation je me suis dis que ça valait pas le coup.
-Et tu es amoureuse ?
-Vachement intéressée. T’es plutôt drôle, quand t’es pas devant une bassine. Et puis tu es plus gentil et subtil, niveau compliment, aussi.
-Ha ? Raconte.
-Tu m’as comparé au soleil couchant et tout. Tu l’as rôdé, ta technique ?
-J’ai dis quoi, exactement ? Nan, c’pas rôdé, c’est pas mon genre d’être aussi niais.
-T’avais qu’à pas te bourrer la gueule ! Assumes, now.
-T’es aussi une grande fan des anglicismes ?
-Rigolo, tu m’as fais la même remarque hier.
-Aïe.
-Ouais.
-Bon je veux juste un endroit pour comater la journée, puisque je n’obtiendrais rien de toi.
-Il reste que mon lit, puisque t’as gerbé à côté du canapé.
-Ow. Bon bah je me casse alors… J’ai qu’une demi-heure de marche d’ici à chez moi.
-Tu abandonnes comme ça ?
-C’est toi qui veut pas de moi, à cause d’une réputation due aux excès d’alcool. Hors je suis en train de sortir du coma alcoolique. J’peux pas vraiment être crédible.
-C’est pas faux. Mais tu es parti du principe que je te cédais pas mon lit. Tu te trompes. Tu vomiras surement pas dedans et moi j’ai rien à y faire.
-Ha ?
-Il quinze heure. J’ai rien à faire dans mon lit. Comme cet appart’ est aussi celui de Sarah, t’as le droit de pioncer ici.
-Merci.
-Si tu te souviens de moi à ton réveil…
Elle laissa un blanc.
-Y’a de grandes chances. Quoi ?
-Tu verras. Aller viens.
Elle me prit le bras et me guida, en prenant dans son autre main mon verre d’eau froide. Elle m’indiqua le lit, m’indiqua où déposer mes affaires. Et elle mit mon verre sur la table de chevet. Je m’exécutais, me mis en jean, enlevant mes hauts, puisque je crevais de chaud. Bus une dernière gorgée. Et m’affalais dans le lit. Fermer les yeux. Dormir. Fort. Douce et puissante étreinte de l’inconscient.
Réouverture des yeux. Me replier sur moi en position fœtal, profiter de la douce chaleur, apprécier la disparition du mal de crâne.
-Bien dormi ?
Ma réponse fut un grognement qui sonnait vaguement positif, alors que je notais sa présence, allongée à l’extrémité du lit.
-Tu te souviens de moi ?
-Oui, tu es Laura, la jolie fille que j’ai dragué sans succés hier, et qui s’est occupé de moi à mon réveil. Merci pour les verres d’eau d’ailleurs. Ca fait du bien.
- De nada.
-En plus des anglicismes tu fais des références espagnols toi ?
-Tu te le permet bien.
-Bref… Tout à l’heure, ou hier, je sais pas, tu m’as dis que si je me souvenais de toi, quelque chose... Verdict ?
-Mmh.
Elle se colla à moi, et m’embrassa.
-Tu ne me rendras pas jalouse, hein ?
-Bien sur que non.
Je tendis timidement mes lèvres. On savait tout deux que ce n’était pas forcément de l’amour. Mais on se laissait le temps, pour que ça en devienne. Elle me donna les siennes.
Lorsqu’elle ouvrit enfin le volet, je compris. A vingt et une heure trente, alors que le soleil d’été se couchait, je la vis rayonner à travers le soleil couchant. Je souris.
Enfin.
Samedi 21 avril 2012 à 13:55
C'est une blague? Dites moi que c'est une blague.
L'épicurisme, c'pas mon truc. Trop de trucs à espérer du futur et tellement de regrets qui ramènent en arrière pour profiter du moment présent, moment présent dépourvu d'interêt, au demeurant. Vac's de deux semaines. J'aurais put les passer avec elle. Ou au moins attendre son retour de cours. Là... Néant?
Jeudi 19 avril 2012 à 19:46
Mercredi 18 avril 2012 à 15:35
Le feu proteste. Il veut vivre. Il veut continuer, lui, à brûler. Mais sa propre enveloppe le condamne. Son emplacement, éloigné du vent et du bois l'accable. Mais il lutte. Il est en apné, désormais. Sa vie ne tient plus à grand chose. Un simple petit trou dans le béton, pour le laisser respirer, et un peu de bois.
Tout n'est pas perdu, pour ce petit feu.
Le regard se détourne de lui. Lentement. Telle une condamnation à la mort. Lui non plus, ne mérite pas de survivre.
Alors le feu meurt. Braises éclatantes d'une vie qu'il aurait voulu intense. Dans l'ombre et la chaleur errer ce qui reste de lui, son odeur, sa fumée. La dernière braise commence à s'éteindre. On ferme la visière.
Je ne sais pas où en est ma flamme. Je ne veux pas qu'elle finisse ainsi. Mais ai je vraiment le choix?